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Photo du rédacteurDorothée Slama

Et si la vie n’était pas une lutte, ce serait comment ?


Je lutte contre mes envies, je me bats avec ma colère, je suis en guerre avec mon poids depuis que je suis né...

J’entends tellement ces phrases, parce que c’est mon métier aujourd’hui que j’ai envie d’inviter celles et ceux qui les ont déjà prononcées à changer d’angle de vue.

Et si au lieu de lutter, je pouvais accepter ces parts de moi, ces émotions qui m’assaillent, ces comportements automatiques que je ne comprends pas toujours ?

Accepter, ça ne veut pas dire tout lâcher, tout laisser aller à vau l’eau pour pouvoir se culpabiliser ensuite, ça veut juste dire reconnaître que c’est là, en moi et que, même ça ne me convient pas exactement en l’état, cela existe. Parce que je ne sais pas chez vous, mais chez moi quand on n’écoute pas le petit dernier qui essaye de dire quelque chose à table, il crie plus fort … Jusqu’à ce qu’on se taise tous et qu’on l’écoute !

Je crois que c’est la même chose pour ces émotions ou ces envies qu’on réprime en se faisant violence ou auxquelles on se laisse aller en se jugeant sévèrement. (bonjour bonjour monsieur le saboteur intérieur).


Parce qu’un jour, à force de se battre, vient la phase suivante, la phrase suivante : je n’en peux plus, je suis épuisé, je suis à bout de souffle, je n’ai plus d'envie, plus d’énergie…Et je craque, je pète un câble contre mes enfants, ou je me noie dans ma tristesse...

Et encore après, ou un peu plus tard : je ne me reconnais plus, je n’arrive plus à savoir ce qui est bon pour moi, ce que je veux, qui je suis, pourquoi je n’y arrive pas… Forcément, si j’ai soigneusement appris à ne pas écouter mes émotions et mes envies, au bout d’un moment les signaux sont brouillés et le GPS interne commence à sérieusement déconner…


J’ai la croyance (notez que je choisis délibérément ce mot parce que je sais que ça m’appartient et que ce n’est nullement une vérité) que chaque émotion a une raison d’être :. Je sais aussi que lutter contre le courant est le moyen le plus sûr de s'épuiser à tous les coups et que nous aurions tout à gagner à laisser notre barque voguer dans le sens du courant tout en la guidant avec agilité et confiance.


Dans son livre, "L'agilité émotionnelle”, le Dr Susan Davis nous invite, non pas à gérer nos émotions, mais à mettre une distance entre elle et nous, à laisser un espace de réflexion entre le stimuli et la réponse.

Contrairement à Chabert dans Les Choristes, je vous invite à laisser de côté le précepte “Action-Réaction “ et à le transformer en “Action - prise de recul - réaction”.



Pour cela, il existe 1000 façons mais elles ont toutes en commun de poser un intermédiaire, un support, entre vous et l’émotion. Vous pouvez au choix :


  • jeter sur le papier ce que vous ressentez pendant quelques minutes sans vous soucier de la ponctuation, sans objectif,

  • peindre ou jouer de la musique

  • taper dans un ballon ou dans un punching ball

  • ou encore vous mettre en observation de vous-même : quelles sont vos sensations physiques ? Les images qui vous viennent ? Les mots que vous entendez ? Quelle est l’émotion qui vous traverse : grosse, petite, violente, nouvelle, chaude…?


Le premier réflexe peut donc être d’accueillir cette émotion, de l’accepter telle qu’elle est plutôt que de la réprimer, l’analyser ou encore la juger. Plus besoin de “je ne devrais pas être triste” ou “je ne comprends pas pourquoi je suis tellement en colère”, laissez les venir, mais pas vous envahir. Les émotions font partie de nous mais elles ne sont pas nous !

Il est aussi important d’utiliser les bons mots et de nommer nos émotions en utilisant “je sens de …(la tristesse, la colère, la peur…)” plutôt que “je suis (triste, en colère…)”.


Mieux vivre et comprendre ses émotions, cela s’apprend. Je suis d’ailleurs heureuse d’accompagner de plus en plus d’enfants dans la gestion de leur stress, de leur colère et de leurs peurs.

Et si, à un moment vous sentez que vous ne saisissez pas le message que veut vous envoyer cette émotion qui revient sans que vous ne puissiez rien y faire alors nous pouvons travailler en hypnose pour vous aider à vous en libérer.


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